Louis XV dit "le bien-aimé" (1715-1774)

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Louis XV par Quentin de La Tour (1548)Né à Versailles en 1710, Louis XV était le fils de Louis, duc de Bourgogne, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il succéda à son arrière-grand-père en 1715, en raison du décès prématuré de son grand père, le Grand Dauphin, et de son père.

Pendant la minorité du roi, la régence revint à Philippe, duc d'Orléans, neveu de Louis XIV. Après un essai malheureux de gouvernement par conseils substitué aux secrétaires d'État (la Polysynodie, 1715-1718), le régent revint aux maximes de son oncle et préserva l'autorité monarchique.

Les vraies nouveautés de la régence furent dans la tentative ratée de réforme économique et financière (système de Law) et dans une libéralisation des mœurs et une orientation différente de la littérature, en réaction contre le rigorisme du siècle précédent.

Majeur, Louis XV fut sacré à Reims en 1722. Se succédèrent alors comme premiers ministres : le duc d'Orléans (1722-1723), le duc de Bourbon (1723-1726) et le cardinal de Fleury, ancien précepteur du roi (1726-1743). Cette période fut marquée par la guerre de Succession de Pologne (1733-1738), qui permit à la France de placer le roi détrôné de Pologne, Stanislas, beau-père de Louis XV, à la tête de la Lorraine et, à terme, de mettre la main sur le duché. Le ministère de Fleury, d'esprit pacifique, fut pour la France une période de récupération après les épreuves du règne précédent. Commencée sous Fleury, la guerre de Succession d’Autriche (1741-1748) eut des résultats moins heureux, la paix d'Aix-la-Chapelle nous faisant renoncer aux conquêtes de Maurice de Saxe dans les Pays-Bas. C'est pendant cette guerre que Louis, ayant commencé à gouverner, connut l'apogée de sa popularité, en particulier durant sa maladie à Metz (1744). La guerre de Sept Ans (1756-1763) sera, elle, tout à fait désastreuse. Au traité de Paris, la France perd le Canada et les Indes. L'annexion de la Corse, en 1769, fut un succès tardif et de moindre importance. L'Angleterre triomphait dans son combat séculaire pour la domination de l'Atlantique. L'alliance autrichienne s'était révélée peu utile et l'émergence de la Prusse faisait paraître une nouvelle menace, dont toute l'ampleur se révéla au siècle suivant.

À l'intérieur, les ministères successifs se heurtèrent à l'opposition des parlements, notamment du Parlement de Paris, et à la permanence du mouvement janséniste. La politique de fermeté menée entre 1770 et 1774, ne put racheter les hésitations des décennies précédentes.

En ce siècle des Lumières, le décalage entre l'ancienne religion monarchique et la pratique autoritaire du pouvoir, d'une part, l'évolution des esprits et des mœurs, de l'autre, ne cessa de grandir. Le pouvoir royal se figea dans la répétition servile des maximes de gouvernement propres à Louis XIV. Louis XV et Louis XVI n'avaient pas l'aura de leur aïeul : ils flottaient dans cet habit de gloire trop ample pour eux. De l'intérieur, la "vieille machine" donnait des signes de dérèglement, instabilité et despotisme ministériels simultanés, règne des favorites. Un malaise apparut dans les élites ; la noblesse, l'office, le service militaire n'étaient plus les valeurs sûres de jadis. L'opinion publique devenait une force. Tandis que le pouvoir politique tendait à l'immobilisme, la machine administrative, elle, se modernisa, dans un souci de contrôle, de mesure, de bonne gestion.

Le règne de Louis XV a été pour la France une ère de prospérité et de développement économique, en même temps que celui d'une extrême floraison des arts, des lettres et des sciences.

De Marie Leczynska, épousée en 1725, Louis XV eut un fils, Louis, né en 1729, qui mourut en 1765, laissant lui-même trois fils : les futurs Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

Source: www.cgb.fr

Les monnaies du règne de Louis XV

Dixième d'écu "vertugadin" (avers) Dixième d'écu "vertugadin" (revers) Dixième d'écu dit "vertugadin"
Date : 1718 ; Atelier : BB (Strasbourg) flan neuf ; 1.393.920 exemplaires
Argent 917 ‰ ; 24 mm ; 2.88g (théorique 3.059g)
Avers : LVD. XV. D. G. FR. ET. NAV. [REX (Mg)] (Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre) ; Buste enfantin de Louis XV à droite, drapé et cuirassé.
Revers : .SIT. NO[MEN.] DOMINI. - BB - .BENEDICTVM (Mm) 1718 (Béni soit le nom du Seigneur) ; Ecu rond de France couronné.
Tranche : cordonnée
Références : C.2099 L.646 G.289 Dr.529 Dy.1654
   
Liard au buste enfantin (avers) Liard au buste enfantin (revers) Liard au buste enfantin
Date : 1721 ; Atelier : S (Reims) ; 3.150.000 exemplaires
Cuivre ; 21 mm ; 2.54g
Avers : LUDOVICUS XV. DEI. GRATIA (Mg) (Louis XV, par la grâce de Dieu) ; Tête nue enfantine du roi à droite, au dessous (Mg).
Revers : FRANCIÆ ET - NAVARRÆ REX 1721 (roi de France et de Navarre) ; Ecu de France couronné ; différent d'atelier à l'exergue.
Références : C.2143 G.270 Dy.1694 Drs.600 L.661
   
Tiers d'écu de France (avers) Tiers d'écu de France (revers) Tiers d'écu de France
Date : 1722 2e semestre ; Atelier : A (Paris) flan neuf ; 2.747.520 exemplaires
Argent 917 ‰ ; 27.5 mm ; 7.93g (théorique 8.158g)
Avers : LUD. XV. D. G. FR. ET. NAV. REX. (Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre) ; Buste juvénile de Louis XV à droite, lauré et cuirassé ; (Mm) sous le buste.
Revers : SIT NOMEN DOMINI. - A - .BENEDICTVM (Mg) 1722 ; Ecu de France couronné.
Tranche : cordonnée
Références : C.2109 L.669 G.306 Dr.542
   
Dixième d'écu au bandeau (avers) Dixième d'écu au bandeau (revers) Dixième d'écu dit "au bandeau"
Date : 1740 2e semestre ; Atelier : A (Paris) ; 90.900 exemplaires
Argent 917 ‰ ; 21 mm ; 2.91g (théorique 2.948g)
Avers : LUD. XV. D. G. FR. - ET NAV. REX. (Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre) ; Tête à gauche de Louis XV, ceinte d'un bandeau ; au-dessous (Mm).
Revers : SIT NOMEN DOMINI - A - BENEDICTUM (Mg) 1740 (Béni soit le nom du Seigneur) ; Ecu de France ovale couronné, entre deux branches d'olivier ; au-dessous la lettre d'atelier.
Tranche : cordonnée
Références : C.2127 L.701 G.292 Dr.560 Dy.1683
   
Ecu à la vieille tête (avers) Ecu à la vieille tête (revers) Ecu dit "à la vieille tête"
Date : 1771 ; Atelier : L (Bayonne) ; Degré de rareté : R2
Argent 917 ‰ ; 41 mm ; 29.06g
Avers : LUD. XV. D. G. FR. - ET NAV. REX. (Louis XV, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre) ; Tête âgée à gauche de Louis XV, laurée, la base du cou drapée ; au-dessous (Mm).
Revers : SIT NOMEN DOMINI - L - BENEDICTUM (Mg) 1771 (Béni soit le nom du Seigneur) ; Ecu de France ovale, couronné entre deux branches d'olivier.
Références : C.2129 L.712 S.605 G.323
Liard à la vieille tête (avers) Liard à la vieille tête (revers) Liard dit "à la vieille tête"
Date : 1770 ; Atelier : AA (Metz)
Cuivre ; 21.5 mm ; 2.95g
Avers : LUDOV. XV. - D. GRATIA (Louis XV, par la grâce de Dieu) ; Tête âgée de Louis XV à droite, laurée ; au-dessous (Mm).
Revers : (Mg) FRANC. ET - AA - NAVARR. REX. 17-70 (roi de France et de Navarre) ; Ecu de France couronné.
Références : C.2149 L.708 G.272 Dr.581 Dy.1701

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