A |
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Affinage |
Art de purifier les métaux en les débarrassant de leur alliage. |
Ajustage |
Action de mettre chaque pièce de monnaie au poids qu'elle doit avoir. Opération généralement effectuée avec une lime. |
Alliage |
Mélange de différents métaux. |
Annelet |
Terme héraldique pour désigner la représentation d'un petit anneau. |
Assignat |
Papier-monnaie créé sous la Révolution française, et dont la valeur était assignée sur les biens nationaux. |
Atelier |
Lieux où sont gravées et frappées les monnaies. Chaque atelier était identifié par un signe. distinctif ou différent. |
Avers |
Côté de la pièce opposé au revers (dit face). |
Axe |
Orientation de la gravure du motif du droit par rapport à celui du revers. |
B |
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Billon |
Monnaie divisionnaire faite d'argent et de cuivre, le taux d'argent étant inférieur à 50%. Exemple: 90 % de cuivre et 10 % d'argent. |
Bronze |
Mot employé en numismatique sous plusieurs acceptations :
- alliage d'environ 95% de cuivre et de 5% d'étain, avec parfois du zinc à l'état de traces ;
- toute pièce de monnaie entièrement ou largement de cuivre. |
C |
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Cannelures |
Indentations dans la tranche de nombreux types de monnaies frappées à partir du XVIe siècle et destinées à préserver celles-ci du rognage. Dans le même dessein, les tranches furent parfois coordonnées ou marquées de légendes. En général, elles sont lisses. |
Carat |
Mesure de la proportion d'or dans la pièce (24 Karats = 1000 millièmes). |
Cassure (de coin) |
Avant 1848 en particulier, les coins étaient coûteux et leur utilisation se prolongeait parfois malgré des cassures. On distingue celles-ci des rayures par le fait qu'elles sont en relief (puisque la cassure est en creux dans le coin). |
Cercle crucigère |
Cercle surmonté d'une croix. |
Champ |
Chaque face d'une pièce de monnaie et surtout la partie laissée libre à gauche et à droite du type. |
Coin |
Instruments appelés aussi fers (ou paire de coins) employés pour la frappe monétaire, se composant d'une partie inférieure (la pile, ou encore coin dormant, coin d'enclume) et d'une partie supérieure (le trousseau ou coin mobile). |
Coins choqués |
On parle de coins choqués lorsque deux coins ont frappé dans le vide alors qu'aucun flan vierge n'avait été introduit dans la presse. Les deux coins se marquent alors l'un l'autre et reproduisent ces marques sur les exemplaires frappés après. Comme il y a une double transposition, la marque d'un relief sur un coin (où elle est donc représentée par un creux) va déposer un relief sur le coin opposé. Ce relief va donc générer un creux sur le flan suivant. |
Commémoratives |
(pièces ~) Monnaies dont la frappe est motivée par un événement précis. Elles peuvent être "circulantes", frappées dans le métal usuel pour la valeur faciale et dans une quantité qui permette effectivement la circulation dans le public. Elles peuvent sinon être fabriquées strictement pour collectionneurs, usuellement dans des métaux précieux et vendues plus cher que leur valeur faciale dans de superbes emballages en plastique et pourvues de certificats amplement signés et cachetés. |
Contremarque |
Marque de poinçon apposée sur une monnaie déjà frappée, souvent pour indiquer un changement de valeur. |
Croisette |
Petite croix. |
Croix anillée |
Croix dont les extrémités sont recourbées formant des ancres (synonyme de croix ancrée). |
Croix filetée |
Croix dont les bras sont composés de filets. |
Croix pattée |
Croix aux extrémités évasées. |
Croix pleine alésée |
Croix de forme régulière (dite grecque), dont l'intérieur est plein et les extrémités droites. |
D |
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Délivrance |
Série de monnaies frappées autorisées à être mises en circulation. |
Degré de rareté |
Indice allant de R1 (pièce rare) à R3 (pièce extrêmement rare). |
Démonétisation |
Fin de la possibilité d'échange de monnaies précédemment retirées. Une monnaie démonétisée ne vaut même plus sa valeur faciale et n'est plus remboursée par le Trésor Public. |
Denier |
1) Monnaie romaine d'argent qui valut d'abord dix as et plus tard seize.
2) Ancienne monnaie française de cuivre, qui valait la doizième partie d'un sou tournois ou le tiers d'un liard. |
Désaxée (frappe) |
Frappe dûe à un coin dévissé et ayant engendré une monnaie dont l'axe n'est plus l'axe théorique. On mesure l'importance du désaxage en heures ou en degrés : une monnaie est dite "désaxée à 4 heures" lorsque le revers pointe à 4 heures alors que l'avers pointe à 12 heures. Dans ce cas, on peut aussi dire que le décalage est de 120 degrés. |
Différent |
Marque apposée sur chaque monnaie pour indiquer l'atelier où elle a été frappée, le nom du directeur de celui-ci, le nom du graveur. Chaque hôtel des monnaies a obligatoirement une "lettre de l'alphabet" pour différent. |
Directeur d'atelier |
Responsable des frappes de monnaies pour un atelier monétaire. |
Double frappe |
Dédoublement de l'empreinte résultant d'un glissement du flan pendant la frappe. Une pièce qui présente ce défaut est dite tréflée. |
Douzain |
Monnaie de douze deniers frappée à partir de Charles VII. |
Droit |
La face de la monnaie qui porte le dessin ou l'inscription principale. Vu l'ambiguïté du terme "principal", beaucoup de numismates préfèrent employer "droit" pour la face qui porte l'empreinte du coin inférieur. (Le terme avers est parfois utilisé). |
E |
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Echancré |
(Croix) Extrémité taillée en arrondie ou en forme de V |
Ecu |
Nom de diverses monnaies, ordinairement d'argent et quelquefois d'or, qui portaient au revers l'écu du roi ou des seigneurs. |
Effigie |
Représentation, image d'une personne, notamment à l'avers d'une monnaie. |
Emblème |
Symbole ou allégorie figurant sur les monnaies. Exemple : la harpe sur les monnaies Irlandaises. |
Emission |
Groupe de monnaies frappées conformément à une instruction monétaire déterminée. |
Entaille |
Dommage important dans le flan d'une monnaie. |
Epreuve |
Pièce de monnaie de qualité supérieure, frappée avec des coins spécialement préparés, par exemple pour être offerte à quelques autorités. |
Essai |
Premières pièces frappées avec coins nouveaux. |
Etat de conservation |
Qualité qui définit l'altération ou l'oxydation de la monnaie la rendant plus ou moins lisible. |
Exergue |
Espace inférieur de la face d'une monnaie, lorsque celui-ci est séparé du dessin principal par un trait horizontal, dit ligne d'exergue. Petit espace réservé dans une médaille pour recevoir une inscription, une date. |
F |
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Face |
Côté de la pièce opposé à la pile (voir avers). |
Fautée |
Se dit d'une pièce tordue, frappée décalée, décentrée qui a reçue un double coups. |
Fiduciaire |
Se dit de valeurs fondées sur la confiance accordée par le public envers l'organisme émetteur. |
Flan |
Disque métallique qui va être frappé par les coins pour donner une pièce. |
Fleurdelisé |
En forme de fleur de lys. |
Fleur de coin |
Se dit de l'état de conservation d'une pièce qui ne présente aucune trace d'usure due à la circulation. |
Fraise |
Collerette empesée et plissée sur plusieurs rangs que portaient hommes et femmes au XVIe et au début du XVIIe siècle. |
Franc |
[à compléter] |
Frappe |
Action de frapper un "flan", d'abord au marteau, puis avec à un balancier, et enfin grâce à des presses hydrauliques. La frappe se fait toujours à froid. |
Frai |
Perte que les monnaies éprouvent par le frottement dans la circulation. |
G |
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Grain |
Unité de masse valant 0,053 gramme. |
Graveur général |
Responsable et auteur de la gravure d'un type monétaire. Pour que les types soient uniformes, il était chargé de l'exécution des poinçons ensuite expédiés aux directeurs des ateliers monétaires. |
Grènetis |
Cordon fait de petits grains au bord des monnaies. |
Gros |
Unité de masse valant 72 grains (3,82 g). |
H |
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Hairlines |
Contrairement à une rayure qui affecte le métal en profondeur, les hairlines (ou traces de cheveux) sont des rayures qui n'affectent que la couche superficielle, le plus souvent le velours. Elles peuvent être produites par des frottements apparemment innocents (chiffon, brosse douce, gomme) et se voient le plus souvent en faisant jouer la pièce dans la lumière. |
Hôtel des monnaies |
Endroit où l'on frappe des monnaies. |
Hybride |
Pièce de monnaie frappée par deux coins monétaires destinés à des émissions différentes. |
J |
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Jeton |
Pièce en forme de monnaie de matière quelconque (métal, plastiques, ivoire ...) servant à compter ou pouvant avoir une équivalence de valeur monétaire (fonctionnement de machines automatiques). |
L |
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LEF |
Acronyme de Liberté Egalité Fraternité, utilisé pour décrire certaines tranches inscrites. |
Légende |
Lettres ou mots figurant sur une pièce de monnaie. |
Liard |
Ancienne monnaie de cuivre valant 3 deniers ou 1/4 de sol. |
Listel |
Cercle périphérique présentant une saillie plus importante que les saillies du type ou de la légende afin d'en diminuer l'usure. |
Livre |
Unité de masse valant 2 marcs ou 128 gros soit 489,51g. Monnaie de change valant 20 sols. |
M |
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Marc |
Unité de masse valant 8 once ou 64 gros soit 244,753g. |
Matrice |
Original en relief réalisé par l'artiste ou le graveur général à partir duquel on frabrique les coins en creux. |
Médaille |
Pièce de métal souvent ronde portant un dessin, une inscription, frappée en l'honneur d'une personne ou d'un événement. Contrairement aux monnaies, les faces des médailles ne sont pas inversées. |
Mg |
[à compléter] |
Millésime |
Date à laquelle une monnaie a été frappée. Obligatoire en France à partir de 1549. |
Mm |
[à compléter] |
Module |
Diamètre d'une monnaie. |
Monnaie |
Ensemble de valeurs matérialisées par des pièces en métal, des billets ayant cours légal et autorisé par l'autorité souveraine pour servir aux échanges. |
Monnaie de siège |
Les monnaies de siège sont des monnaies obsidionales (du latin obsidio, siège) frappées par les ateliers monétaires des villes assiégées afin de fournir du numéraire à la population. Ces monnaies ne sont pas fabriquées sur ordonnance et décret ministériel, mais sur arrêté ou conseil de guerre. Elles sont émises dans l'urgence et sont acceptées pour une valeur nominale généralement beaucoup plus forte que leur valeur intrinsèque (par exemple, une 5 sols du siège de Mayence ne pèse que 20g en moyenne au lieu de 50g en théorie pour une 5 sols officielle). Seuls les décimes du siège de Strasbourg furent légalisés par la suite avec un cours officiel normal car leur valeur intrinsèque était égale à leur valeur faciale. Ces dernières furent démonétisées le 1er octobre 1856. Les monnaies obsidionales sont en frappe "monnaie" ou "médaille" selon les types, mais on trouve aussi des frappes décalées involontaires. Les types les plus connus sont ceux des sièges de Mayence, Strasbourg et Anvers. |
Monnaie épiscopale |
Monnaie émise au nom d'un évêché ou d'un évêque. |
Monnaie féodale |
Monnaie frappée au nom d'un seigneur relevant d'une autorité supérieure. |
Monnaie pontificale |
Monnaie émise au nom du pape. |
Monnaie royale |
Monnaie frappée au nom d'un roi. |
Moulin |
Terme appliqué au XVIe siècle à divers appareils mécaniques utilisés pour la frappe. |
N |
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Numismatique |
Etude scientifique des monnaies, médailles et jetons. |
O |
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Obole |
Unité de monnaie et de poids de la Grèce antique. Monnaie valant la moitié du denier. Également monnaie de compte. |
Once |
Unité de masse valant 8 gros soit 30,59g |
Ordre du Saint-Esprit |
Le plus illustre des ordres de chevalerie de la monarchie française. Institué par Henri III en 1578, il fut aboli à la Révolution, et rétabli par Louis XVIII et enfin disparut en 1830. |
P |
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Parisis |
Se dit des monnaies frappées à Paris. A partir de 987 la monnaie Parisis devient monnaie royale. Philippe Auguste étend la frappe des Parisis au Nord de la France, l'Ouest frappant de la monnaie Tournois (Tours). |
Patine |
Altération de surface du métal due au vieillissement (oxydation). |
Pied-fort ou piéfort |
Monnaie prototype d'une épaisseur supérieure à l'original. Interdit à la circulation. |
Pile |
Côté de la pièce opposé à la face (voir revers). |
Poids monétaire |
(ou dénéral) Généralement en bronze ou en laiton, parfois en verre, destiné à contrôler les poids de pièces de monnaies déterminées. |
Poinçon |
Terme parfois appliqué au coin monétaire, mais généralement réservé aux poinçons employés pour enfoncer dans un coin des éléments de lettres, des lettres entières, des détails du dessin (ornements, marques d'atelier, couronne ou titre du souverain, etc.) |
Point secret |
Forme de marque d'atelier ou marque d'émission employée surtout en France à la fin du Moyen Age (avant le XVI), ayant la forme d'un point plein ou creux (annelet) placé sous une lettre convenue de l'inscription. |
Q |
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Quadrilobe |
Motif décoratif composé de quatre arcs de cercle égaux disposés symétriquement. |
R |
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Référence |
Classification d'une pièce de monnaies dans différents ouvrages (F - Le Franc, G - Gadoury , etc.) |
Réformation |
Action de donner à une espèce une autre empreinte (utilisée par Louis XIV et Louis XV). Pour cause d'économie, l'on surfrappait au nouveau type les anciennes pièces (frappe sur flan réformé). |
Refrappage |
Se dit d'une médaille dont l'empreinte est double, par suite d'un mouvement du flan sous le marteau. |
Remède |
Tolérance par rapport aux titres légaux théoriques. |
Retrait |
Retrait de la ciculation de monnaies qui perdent leur cours légal, mais peuvent encore être échangées contre des espèces nouvelles auprès de l'institut d'émission ou du Trésor public. |
Revers |
Côté de la pièce où est généralement inscrit la valeur monétaire ou un graphisme identifiant sa valeur, également appelé "pile". |
S |
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Sautoir |
Petite croix formant un X. |
Sizain |
Pièce de six deniers. |
Sol ou sou |
Pièce en cuivre ou en bronze. désigne aussi une monnaie valant 1/20 de livre. |
Stries d'ajustage |
Avant la frappe, les flans étaient pesés et ceux trop lourds étaient refondus ou "ajustés" avec une lime qui retirait le poids de métal nécessaire. Ces coups de lime laissent après la frappe des "stries d'ajustage" qui se différencient des rayures par le fait qu'elles passent "sous" les parties en de relief de la frappe. On ne les trouve presque plus après Charles X. |
Surfrappe |
Utilisation d'une monnaie déjà frappée comme flan pour y imprimer de nouveaux types, les traces de la frappe antérieure restant visibles. |
T |
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Taille |
Quantité d'exemplaires d'une espèce qui peut être frappée dans un Marc (ex : 36 1/4 an Marc). Donne le poids de la pièce. |
Teston |
Monnaie d'argent de la renaissance à l'effigie d'un souverain. |
Titre |
Donné en Karat pour l'or ou en denier pour l'argent, elle représente la proportion ou teneur du métal dans la monnaie (24 Karats = 100 %, 12 dernier = 100 %). |
Titulature |
Ensemble de titre d'un individu parfois pouvant être mentionné sur les monnaies. |
Tournois |
Monnaies frappées par l'abbaye de St Martin de Tours. Puis devient la référence de tout le royaume l'emportant sur la monnaie Parisis. Système Tournois : 1 livre = 20 sous et un sou = 12 deniers |
Tranche |
Surface périphérique de la pièce pouvant être lisse, cannelée, et comporter des signes ou inscriptions en creux ou en reliefs. |
Tréflage |
Défaut d'une monnaie qui double les traits de l'effigie. Fréquent dans la frappe au marteau. |
Treflée |
Voir double frappe. |
Trilobe |
En forme de feuille de trèfle, à trois lobes. |
Type |
Motif principal de l'empreinte sur chaque face d'une monnaie. Par extension, tout groupe de monnaies ayant en commun le même dessin. |
V |
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Valeur |
Cours de la monnaie à un instant donné. Exemple : 1 Louis d'or pour 13 livres 15 sols et 0 dernier. |
Velours de frappe |
Conséquence de l'usure des coins qui, après quelques centaines de frappes, se "rident" et développent à leur surface des micro-vagues (conséquences des chocs répétés).
Lorsque qu'un tel coin frappe, il dépose sur le flan de minuscules aspérités qui donnent à la surface de la monnaie un aspect "satiné". |
Vert de gris |
Oxydation se formant à la surface des pièces à base de cuivre. |